Après la signature de l'Armistice le gouvernement, qui était à Bordeaux, tente de s'établir à Royat, près de Clermont Ferrand. Il va finalement s'installer à Vichy, qui offre plus d’hôtels permettant l'installation des ministères. De plus, le train et la route permettent d'aller plus rapidement à Paris, siège des responsables de l'armée d’occupation et, surtout, la ville dispose de centraux téléphoniques modernes.
Le 10 juillet 1940, la IIIème République cède la place à l'Etat Français. PETAIN en devient le chef, avec tous les pouvoirs. Durant son séjour comme ambassadeur en Espagne auprès de FRANCO, fossoyeur de la république, il a beaucoup appris.
Il va mettre en œuvre une politique de collaboration avec HITLER, masquée sous l’appellation « Révolution Nationale ». Parmi ceux qui ont voté la déchéance du Parti Communiste et la loi SEROL, 80 votent contre les pleins pouvoirs à PETAIN.
La répression antisémite
La propagande du gouvernement PETAIN rend les Juifs et les communistes responsables des malheurs du pays. Il va promulguer, dès le 3 octobre 1940, les lois de discrimination raciale, avec un statut particulier pour les Juifs. Ceux-ci doivent se faire recenser, le tampon portant le mot « Juif » est appliqué sur leur carte d'identité.[1] Les Juifs se voient interdire l'exercice de certaines professions, ils sont évincés de celles qu'ils détiennent. Ils seront internés dans des camps avant d’être livrés aux Allemands. Dans l’Allier, environ 480 Juifs, originaires de l’Allier, réfugiés dans l’Allier ou arrêtés lors du passage de la ligne de démarcation, sont arrêtés et déportés. 6% sont revenus. [2]
[1] photocopie de la carte d'identité d'un enfant juif de 10 ans sur laquelle un fonctionnaire zélé a ajouté «étranger à surveiller »
[2] AFMD de l’Allier