Algérie : Terre de Déportation pour les opposants aux gouvernements français, ceux de 1848, ceux de 1851, les mutins du 17ème régiment qui refusèrent de tirer sur les ouvriers, les révoltés de 1917. En 1941, les communistes ne vont pas échapper à cette déportation.
En 1941, le gouvernement PETAIN envisage de vider les camps de rétention dont il assure le fonctionnement en deux zones de 5 000 internés. Les puissances occupantes s’opposent à la déportation en Algérie de leurs ressortissants, mais surtout elles se seraient privées d’un moyen important de pression sur le gouvernement PETAIN et la population, les camps étant des réservoirs d’otages.
Seulement 1 300 internés de la zone non occupée furent déportés en Algérie dont 11 du département de l’Allier.
Pour les internés dans les prisons et camps en Afrique du nord, les gouvernements qui se sont succédés ont refusé à ces internés le titre de déporté alors qu’ils se sont toujours considérés comme tel.
Cette déportation est très mal connue. Pour cette déportation, les gouvernements qui se sont succédé depuis la libération ne peuvent accuser les Allemands d’en être responsables. En même temps, reconnaître à ces déportés leur qualité d’opposant au régime de PETAIN, c’est en faire les premiers résistants
Jean BAC, arrêté en novembre 1940 et purgé sa peine à la prison de Riom, se verra refuser son titre d’interné résistant. Après des actions en justice, la Cour de Cassation lui reconnaitra son titre d’interné résistant.