mercredi 13 décembre 2006

Mise en place de la R2

Le parti communiste clandestin place, sous une même direction, les zones non occupées de L’Allier, du Cher et le département de la Creuse qui forment la région R3, dont le siège est à Montluçon. Cette implantation semble être liée à celle de l’imprimerie clandestine qui se trouve à la limite des trois départements, à Treignat. Après la prise de responsabilité de Robert MARCHADIER comme interrégional dans la Vienne, fin 1940, la Creuse est rattachée à la Haute-Vienne. Les zones de l’Allier et du Cher non occupées vont former la région 2 (R2) dont le siège est à Montluçon.
Martial BEDE « dit Max » est, jusqu’en décembre 1941, le responsable de l’organisation et la propagande dans le trio de direction de la R2. Il est muté dans l’Aveyron par mesure de sécurité.
Il sera remplacé par Pierre VIGNE, (Maurice) évadé du camp de Saint-Paul-d’Eyjeaux, qui va œuvrer au développement de la propagande dans la période la plus difficile : Réorganisation de la propagande après la chute de l’imprimerie de Vieure et l’arrestation de 34 communistes et une activité très forte des polices rendant le recrutement plus difficile. Il aura, à ses côtés, Roger SANDRIER comme responsable des J.C. En juillet 1943, par mesure de sécurité, Pierre VIGNE est muté à Toulouse. Pour les mêmes raisons, Roger SANDRIER est muté à Toulouse, début août. Arrêté à Noël, lors d’une rafle en gare de Toulouse, il passe devant le juge qui le condamne à huit jours de prison. Comme il a déjà fait ces huit jours en préventive, il ressort libre du tribunal (les temps ont changé). Il revient dans l’Allier et entre aux F.T.P.
[1]

La répression
Dès la naissance de l’Etat Français, la répression s'accentue contre les responsables communistes et syndicalistes. Le 8 octobre 1940, une quarantaine de communistes et syndicalistes de l'Allier, connus pour leurs activités, sont arrêtés et internés au château de Mons, commune d'Arlanc (Puy de Dôme). Le ministre de l'Intérieur, qui déclenche cette opération dans toute la France, s'appuie sur le décret loi du 28 novembre 1938.
[1] Avant l’oubli, la Résistance, Roger SANDRIER