mercredi 13 décembre 2006

L’Armistice vu d’Afrique du Nord

Difficile pour la majorité des soldats stationnés en Afrique du Nord de comprendre l’Armistice. En effet, la marine de guerre se trouve en grande partie à Mers el-Kébir (port militaire d'Oran). L'aviation est sur les aérodromes d'Afrique du Nord. (Tout ce qui vole et qui a pu franchir la Méditerranée s'entasse sur les terrains d'aviation).[1]
Fernand THEVENET, originaire de Treban, est de ceux qui pensent que la lutte n’est pas achevée avec l’Armistice Il est démobilisé en Algérie, vers le mois d'août, certainement en même temps que les pilotes engagés pour la durée de la guerre. Il rapporte avec lui un sac de munitions.[2] Dès son arrivée, il recherche et ramasse les armes abandonnées par les soldats dans leur retraite. Dans un premier temps, il les cache chez lui, dans la petite maison qu’il a louée à Treban.
Lucien DEPRESLES raconte, pour sa part, comment il avait découvert quantité de munitions dans un talus couvert d'acacias, le long de la route de Meillard à Besson quand son patron l'avait envoyé à Besson faire une course. Il aurait certainement trouvé des armes s'il en avait cherché.
[1] Témoignage de l'auteur. Pilote militaire, il était sur le terrain de Tafaraoui, à quelques kilomètres de la Sénia, aéroport d'Oran.
[2] témoignage Georges GAVELLE